Taz'Brekan Admin
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| Sujet: L'âme du bataillon. Mar 12 Jan - 13:48 | |
| L’épreuve du champion. Voilà comment ils appellent un lieu de perdition ou les vaillants s’exhibent pour quelques pièces, ou les preux se massacrent pour quelques minutes de gloire. S’ils en étaient là c’était par nécessité. Force était de constater qu’ils étaient bien loin de leurs champs de bataille habituels. Ici ce n’était pas dans la chair putride que s’enfonçaient leurs lances, mais dans celles de champions. Ce n’était pas la mort qu’ils craignent finalement, mais la défaite. Pour quoi faire ? Pour quelques pièces d’armures désuètes ? Pour ne pas laisser tomber ? Pourquoi donc ? La horde les avait-elle oubliés ? Après tout, ou était donc la horde dans ces temps troubles. On craignait même que son compagnon réprouvé jadis estimé en vienne à vous transpercer.
Les ordres n’arrivaient pas d’Orgrimmar, plus de missions, juste la solitude. Il semblait presque trop facile d’oublier, presque trop facile de déserter. Qui s’en soucierait ? Les avait-on déjà condamnés à une fin brutale et anonyme sur les terres gelées de la couronne de glace. Sans doute faisaient-ils encore partie de la longue liste des disparus au combat. Enverrait-on ces nouvelles à leurs familles ? Les pleurerait-on ? Se souviendrait-on de leur sacrifice sur une terre qui ne soufflait que mort et désolation tandis qu’on dansait et chantait dans les capitales. Mais alors que d’autres auraient abandonnés, eux n’avaient pas oublié leur honneur. Ils n’avaient pas oublié qu’ils étaient un fier bataillon de la horde. Ils n’avaient pas oubliés que s’ils cessaient la lutte, chaque pas de plus gagné par l’ennemi, signifiait un pas de plus vers ce qu’ils avaient de plus cher ; leur patrie, leur famille, ou encore tout simplement leur honneur. Qui oserait abandonner alors qu’il leur restait encore du souffle ? Auraient-ils le cœur d’abandonner leurs morts ? Chacun gardait en mémoire un compagnon qui était tombé lors de la chute de leur camp. Dans ces lieux reculés ou un simple feu de bois suffit à vous procurer du bonheur, on se rassemblait plus facilement. A l’abri des questions politiques et cancans insipides ils défendaient le monde. Non seulement eux, mais des centaines comme eux. Ni meilleurs ni moins bons. Ils n’étaient après tout que des soldats. Que des ombres dans une masse. Mais par leur courage individuel ils s’assureraient que leurs frères d’armes ne soient pas morts en vain. Que jamais le Bataillon des Cendres ne voie la fin.
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